Le théâtre de Nicolas Saudray

Titre emprunté à Marivaux, mais dans un cadre bien différent. Yvonne, qui vit vers 1900 dans une petite ville, aime Maurice, un jeune officier. Mais son père, un riche propriétaire foncier, refuse ce jeune homme, au motif qu’il est sans le sou, et que son grand-père était pâtissier.

Yvonne doit donc épouser Émile, plus fortuné, et non dépourvu de qualités, mais souffrant d’une affection nerveuse qui a été dissimulée. Peu après, il meurt, laissant Yvonne veuve avec deux bébés. C’est alors que Maurice revient et demande sa main. Le père d’Yvonne ne peut plus refuser.

Ce triomphe de l’amour sur les conventions bourgeoises a été vécu tel quel par la famille de l’auteur.

Cette pièce se base sur l’histoire vraie du compositeur aveugle Louis Vierne. En 1917, son fils Jacques, dix-sept ans, veut s’engager pour se battre aux côtés de ses camarades. Le père résiste, car ce fils est le seul enfant qui lui reste ; et finit par céder. Avant de partir, Jacques se fiance à Asphodèle, l’infirmière qui soigne son père.

Quelques mois plus tard, le père et la fiancée apprennent que Jacques est « décédé » (et non pas « mort pour la France »). Cela signifie-t-il qu’il a participé à une mutinerie et a été fusillé ?  Un soir, pour s’expliquer, Jacques revient du séjour des morts.

L’action se déroule dans une commune rurale. Le démarcheur d’une société de promotion éolienne persuade le maire et une jeune écologiste voisine de l’intérêt d’une implantation d’engins. Peu à peu, la jeune naïve découvre les dangers du projet pour les paysages et la vie quotidienne des habitants, tandis que le maire persiste dans ses intentions.

Cette pièce a été écrite dans le même esprit que l’essai « La Peste éolienne », publié par l’auteur en 2021 aux Éditions Hugo sous le nom de Patrice Cahart.

C’est la face théâtrale du roman Le Jaune et le Noir (voir sous ce nom la rubrique de ce site). Une jeune et riche juive allemande vient à Paris avec sa mère, en 1829, pour se marier. Elle est la fille d’un rabbin-banquier (figure authentique) dont l’ambition était de réconcilier juifs et chrétiens, et qui est mort avant d’avoir achevé sa tâche.
« Inventeur » de ce personnage de jeune fille, Stendhal, comme Pygmalion, tombe amoureux d’elle et, malgré ses cheveux gris, n’hésite pas à demander sa main, en compétition avec le jeune et sémillant duc de Montenotte, fils d’un maréchal de l’Empire.

La Première a eu lieu au festival de Colmars-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), le vendredi 16 août 2019, à 20 h 30, au fort de Savoie (ouvrage inspiré par Vauban).

Vexé qu’on l’ait oublié et qu’on ne parle plus de lui, Satan se porte candidat aux élections présidentielles françaises, contre le président sortant. Une présentatrice de télévision et une vedette de la chanson, s’étant amourachées de lui, collaborent à son aventure.

Satan triomphe aisément de son concurrent, en tenant un discours encore plus démagogique que le sien. Mais a-t-il vraiment envie de régner sur la France ?